Thomas Farge, rattaché à l’équipe 18 du CRCT dirigée par le Dr Jean-Emmanuel Sarry, mène actuellement une thèse qui se penche sur un mécanisme de résistance des cellules leucémiques aux traitements par chimiothérapie.
Ce travail de thèse a obtenu le prix Hélène Stark et le second prix Kerner de la Fondation ARC. Thomas Fage a également obtenu le prix coup de coeur des donateurs.
(Le prix Hélène Stark est décerné aux meilleures présentations orales ou posters par un jury scientifique.
Le prix Kerner est attribué aux meilleurs articles de vulgarisation scientifique par un jury de huit journalistes.
Le prix coup de coeur des donateurs est décerné au chercheur qui a su le mieux expliquer et convaincre les donateurs présents de l’intérêt de ses travaux.)
Des récompenses qui valorisent et augmentent la visibilité des recherches de ce doctorant de 33 ans qui achèvera sa thèse en septembre prochain.
«La très grande majorité des patients atteints d’une leucémie myéloïde sont soignés par chimiothérapie, qui est un traitement lourd. Or, lorsque des cellules commencent à résister à la chimiothérapie, les risques de rechute puis d’échec thérapeutique sont importants » explique Thomas Farge. «Au sein de l’équipe, nous avons découvert que les cellules cancéreuses pouvaient aller dans les tissus adipeux afin de s’alimenter en lipides pour nourrir leurs mécanismes de résistance à la chimiothérapie. Or, pour aller de la moelle jusqu’aux tissus adipeux, ces cellules utilisent une protéine qui s’appelle la CD36. L’idée est d’essayer de trouver un moyen de bloquer cette protéine “transporteuse” afin de réduire le risque de chimio-résistance» poursuit-il. Nous avons l’espoir de promouvoir une nouvelle cible thérapeutique mais pour l’instant ce n’est pas applicable directement chez les personnes atteintes. Plusieurs années seront nécessaires» conclut-il.