L’équipe 18 (nommée METAML depuis le 1 janvier) du Centre de Recherches en Cancérologie de Toulouse (CRCT) poursuit ses recherches contre la résistance aux thérapies observée dans les leucémies aigües myéloïdes (LAM).
Il y a 3 ans l’équipe menée par le Dr. Jean-Emmanuel Sarry avait démontré la responsabilité des mitochondries, c’est-à-dire les « centrales énergétiques » des cellules, dans le mécanisme de résistance.
Récemment, les chercheurs ont identifié et breveté deux nouvelles cibles (CD39, CALCRL) à la surface de ces cellules résistantes qui en les inhibant les rendent vulnérables aux chimiothérapies. Celles-ci pourraient conduire à de nouvelles stratégies de traitement associant des immunothérapies anti-CD39/CALCRL et chimiothérapie.
En parallèle de la poursuite des travaux de recherche sur ce mécanisme d’adaptation métabolique des cellules résistantes et ces deux cibles, l’équipe a lancé plusieurs axes d’explorations, afin d’améliorer ces connaissances fondamentales et la prise en charge des patients, sur :
- un nouveau mode de régulation de l’adaptation métabolique.
- le rôle de l’autophagie et de l’alimentation dans ces mécanismes de résistance (NUTRIAML)
- le dialogue entre la tumeur et son microenvironnement (DIALAML)
- et le développement de biomarqueurs de cette adaptation mitochondrial dans la réponse aux thérapies des LAM.
Notons que les recherches de l’équipe du Dr Jean-Emmanuel Sarry ont fait l’objet de diverses publications scientifiques.
Le rôle de ces publications est de transmettre les nouvelles connaissances que les chercheurs ont pu faire dans leur laboratoire à d’autres scientifiques et à un public de spécialistes. Ces articles (résumé très détaillé des études et techniques scientifiques utilisées pour ces découvertes et des conclusions qui en sont tirées) sont soumis à une expertise réalisée par des pairs (anonymes pour garantir l’indépendance de l’analyse) qui vérifient l’ensemble des expériences afin de les évaluer et de les valider.
Cette étape longue et rigoureuse (le comité de lecture demande fréquemment des modifications ou des compléments aux auteurs du travail de recherche, pour préciser ou compléter la qualité de la démonstration scientifique de l’article) est essentielle pour la suite du projet. Elle permet de bâtir de nouvelles hypothèses, conditionne l’attribution de fonds alloués à ces étapes supplémentaires et pourra être le support à la conduite d’essais cliniques.
La rédaction d’un tel document obéit donc à des règles et à des styles bien particuliers que les jeunes chercheurs apprennent principalement lors de la préparation de leur thèse. Ces articles sont des textes spécialisés le plus souvent incompréhensibles pour qui n’est pas du domaine.